Le ménage écologique, c'est possible ?

Avant même les restrictions de déplacement liées à la crise sanitaire, les Français passaient en moyenne 80 % de leur temps en espaces clos. Une tendance au confinement qui suscite un intérêt grandissant pour la qualité de l’air intérieur respiré au quotidien. Généralement plus pollué que l’air extérieur, l’air ambiant de nos logements est soumis à l'accumulation de polluants issus de sources multiples, allant des matériaux de construction, à l'ameublement en passant par les produits ménagers. L’avantage de ces derniers est que les consommateurs ont la main pour changer leurs habitudes et opter pour des solutions plus écologiques et sans risque sur la santé des occupants.

Les produits d’entretien source de pollution

En 2019, une étude menée par le Magazine 60 millions de consommateurs révélait la toxicité des produits ménagers les plus vendus. Une source de pollution affectant à la fois l’environnement et la santé des individus.

Des substances chimiques nocives pour l'environnement

Les molécules chimiques qui composent la plupart des produits ménagers utilisés au quotidien forment un cocktail particulièrement nocif pour l'environnement. Liquide vaisselle, lessive, détergent, gel et liquide d’entretien des canalisations… Tous sont utilisés entre quatre murs, mais finissent leurs courses dans les eaux usées domestiques, avant d’arriver en stations d’épuration. Problème : malgré leur performance, les dispositifs actuels ne permettent pas de filtrer l'ensemble de ces molécules. Nombre d'entre elles passent au travers des mailles du filet et contaminent l'environnement naturel d’autres espèces qui se retrouvent, à leur tour, exposées. Une trajectoire destructrice qu’il convient d’endiguer à la source en agissant sur les comportements de consommation.

Les risques sanitaires pour les utilisateurs

Avant d’être déversés dans l'environnement, ces produits, fabriqués à l’échelle industrielle, vont impacter en premier lieu la santé des utilisateurs. Les produits manufacturés cumulent des substances actives qui interagissent et libèrent encore davantage de composés organiques volatils (COV). La dangerosité de ces composés est en partie dévoilée par leur appellation : ils sont volatils et donc régulièrement inhalés par toutes les personnes se trouvant à proximité de la zone d'utilisation du produit. Parmi les substances épinglées par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), figure le formaldéhyde, une substance irritante et cancérogène.

Les bonnes pratiques pour limiter les risques

Après avoir identifié les produits à risque, une routine de nettoyage efficace permet de réduire leur usage. Quand il est temps de passer à l’action, quelques mesures de précautions suffisent à améliorer considérablement les conditions d'utilisation.  

Un entretien plus régulier avec des produits moins agressifs

Le plus souvent, l'entretien régulier du logement peut se faire sans recourir à des produits complexes regroupant plusieurs substances actives toxiques. Inutile d’appliquer un dégraissant ou un détachant surpuissant lorsque la surface tachée est immédiatement traitée. Il en va de même pour l’accumulation du tartre ou des résidus dans les canalisations domestiques.

Pour garder un intérieur propre, voici quelques produits très simples à garder sous la main : le bicarbonate de soude ou le citron pour nettoyer les surfaces et éliminer les odeurs, le savon noir pour dégraisser, les huiles essentielles à manier avec précaution pour diffuser des senteurs agréables, sans oublier le vinaigre blanc à tout faire !

Aérer pendant et après pour renouveler l’air ambiant

Même les produits dits « verts » et fabriqués « maison » ne sont pas entièrement inoffensifs. Par exemple, le vinaigre ménager est une alternative efficace, mais il reste néanmoins irritant. Quel que soit le type d'entretien réalisé, le meilleur réflexe consiste à aérer systématiquement afin de réduire la concentration des particules nocives en suspension et ainsi préserver la santé de l'utilisateur et de toutes les personnes présentes dans la pièce.

Comment s’équiper durablement pour nettoyer sans risque ?

Le nœud du problème réside dans les niveaux de concentration enregistrés dans l’air ambiant. Le degré de toxicité varie ainsi selon les modes de construction, l'ameublement, les produits sélectionnés ou encore les habitudes des occupants. Mais dans les faits, même les logements les plus sains accumulent de nouveaux polluants au fil des heures, qu’il convient d’évacuer au moyen de système de ventilation et de solution d'entretien adapté.

Le système de ventilation mécanique doit être correctement dimensionné selon les volumes à traiter et le nombre de personnes destinées à occuper le logement. Chaque individu contribue à la pollution progressive de l'espace intérieur, ne serait-ce que par sa respiration. Un mécanisme naturel auquel s'ajoutent les activités polluantes, comme la cuisson des aliments ou le passage de l’aspirateur. Certains équipements complémentaires comme les hottes de cuisine participent au juste renouvellement de l'air. Pour ce qui est du nettoyage écologique et sans polluant, des systèmes ingénieux sont également disponibles. C’est le cas de l’aspirateur centraliséavec ses gaines qui parcourent les cloisons et évacuent l’air vicié vers l’extérieur de la maison. Grâce à ce procédé, les utilisateurs n’entrent pas en contact avec les particules microscopiques qui se retrouvent en suspension dans l’air avec un aspirateur classique.